Psychanalyste : qu’est ce que c’est ?
La terminologie liée aux métiers de psychanalyste prête à confusion. Seuls les spécialistes de la psychiatrie, psychologie, psychothérapie, pratiques thérapeutiques s’y retrouvent.
L’intervention du législatif pour encadrer l’exercice du métier de psychothérapeute n’a pas fait l’unanimité et n’a pas inclus tous les praticiens. À cet égard, il faut prendre en considération que le nombres des écoles, des courants et des techniques qui a caractérisé historiquement l’évolution des études du comportement mental à amener un paysage complexe.
Nous allons nous focaliser dans ce texte sur la psychanalyse tout en essayant de faire un éclairage sur les autres pratiques du psy.
Un article donc pour mieux comprendre : se déclarer psychanalyste est permis à tout le monde. Se former à la psychanalyse est proposé à qui le souhaite, plusieurs voies mènent à un certificat (non officiellement reconnu ou promulgué). Devenir psychanalyste est un processus d’apprentissage permanent, la modestie et la soif du savoir sont requises. Être un bon analyste exige une formation solide en les fondements du comportement mental, un passage sur le divan en tant que sujet analysé et bien d’autres qualités personnelles.
Comment devenir psychanalyste ?
Sigmund Freud, le père fondateur de l’analyse psychanalytique, était médecin. Toutefois, l’obtention de ce diplôme très réglementé n’est pas obligatoire à tout disciple adepte de la cure par l’exploration. De même, aucune formation universitaire n’est exigée.
Toutefois, cette absence de la réglementation du titre n’a pas engendré une anarchie totale. La pratique sur le terrain sépare le bon grain de l’ivraie. Les mauvais praticiens n’ont pas vocation à perdurer.
Une multitude d’associations de psychanalystes chevronnés, jaloux défenseurs de leur métier et de leur courant de pensée tentent de combler ce vide juridique. Elles ont édicté des conditions sévères pour être membre reconnu par leur communauté et/ou avoir un certificat portant le cachet de l’association. Certaines fédérations proposent un cursus de formation en psychanalyse étalé sur 8 années, couplé à une supervision et à une thérapie effectuées par un analyste expérimenté.
Dans les faits, la majorité des psychanalystes sont des psychiatres, des psychologues ou des reconvertis formés. Ils ont :
- Un diplôme de médecine renforcée par une spécialisation de 4 années pour les psychiatres. Ces professionnels de la médecine sont habilités à exercer dans le milieu hospitalier, prescrire des médicaments et délivrer des attestations.
- Un master de 5 années dans une université dédiée pour le statut officiel de psychologue.
- Une formation théorique et pratique en psychothérapie dispensée par un organisme reconnu par son professionnalisme, son éthique et la qualité de son cursus.
Être psychanalyste, les qualités et les compétences requises
Les psychanalystes sont amenés à explorer l’inconscient de leurs patients à travers une écoute attentive de leurs discours. Une cure psychanalytique se déroule en plusieurs séances. Le rôle du psychothérapeute analyste consiste à donner une interprétation relative au mal-être psychique du patient et à le pousser à travailler sur soi-même.
La maîtrise des fondements théoriques de la psychologie et des sciences du comportement mental est une condition sine qua non pour une reconversion en psychanalyse, mais elle n’est nullement suffisante.
Tout bon praticien de l’analyse et de la thérapie doit posséder des compétences et des qualités personnelles pour exceller dans son métier et accompagner son patient vers un état de bien-être. Parmi d’autres, nous pouvons citer :
- Une capacité d’analyse et de synthèse : le malaise doit être interprété de façon juste.
- Une maturité psychique : la souffrance psychique des patients ne doit pas altérer le jugement d’un thérapeute.
- Une curiosité intellectuelle : la richesse culturelle est une arme pour s’adapter aux différentes situations.
- Une capacité d’écoute : c’est le socle de toute thérapie analytique. Plus le malade mental se confie, mieux se déroulera son exploration.
- Neutralité bienveillante : le patient ne doit pas se sentir jugé. Autrement, il se bloque et hésitera à se livrer. Le premier souci de tout psychologue est de créer un climat de confiance et de sérénité lors des séances.
- La rigueur et l’objectivité scientifique : l’interprétation du récit et l’orientation de la personne allongée sur le divan (de plus en plus remplacé par un fauteuil confortable) vers la voie du mieux-être et du soulagement psychique requiert une réflexion rationnelle. Les erreurs d’interprétation et les solutions approximatives risquent d’être fatales pour une personne dont la santé mentale est fragile.
Quel contexte pour l’exercice de la psychanalyse ?
Un psychanalyste peut exercer son métier comme profession libérale ou dans une institution psychiatrique, un centre médico-psycho-pédagogique CMPP
La concurrence est intense entre les cabinets privés dans les grandes métropoles, mais l’intérêt de plus en plus grand accordé par le grand public à la santé mentale, au développement personnel et au bien-être social engendre une forte demande.
Pour évoluer et exceller dans leur métier, les psychothérapeutes ont la possibilité de se spécialiser pour traiter un public précis (enfants, couples, addicts). Ils peuvent aussi le faire en choisissant d’approfondir leur formation en des disciplines et des techniques précises. À cet égard, la Gestalt se distingue par son approche philosophique et ses méthodes efficaces.
Les perspectives pour un jeune psychanalyste ou un candidat qui veut devenir psychanalyste sont encore a définir. L’exercice de l’analyse psychique exige une formation théorique solide en sciences du comportement mental nonobstant le fait qu’elle ne soit pas légalement imposée. La reconnaissance des collègues et la confiance des clients ne se gagnent pas facilement.
En outre, il ne suffit pas d’être un passionné et d’acquérir un titre réglementé (psychiatrie ou psychologie) ou de suivre une formation en psychothérapie pour prévaloir à être un bon praticien de la psychanalyse. La curiosité intellectuelle, la formation permanente via des séminaires et des lectures ainsi que la possession de traits de caractère adaptés sont des ingrédients de base pour devenir un bon psychothérapeute.
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Merci pour cet article!