Qu’est-ce que la Gestalt thérapie ?
Alors… comment vous dire ? La Gestalt thérapie, ce n’est pas une méthode comme les autres. C’est plutôt une manière de regarder la vie, de se relier à soi, aux autres, et à ce qui se passe ici et maintenant.
Le mot « Gestalt » est un terme allemand. C’est difficile à traduire vraiment. Mais on pourrait dire que c’est « donner une forme », « façonner », « structurer une expérience ». Pas seulement dans le cerveau, mais aussi avec le cœur, le corps, les émotions.
Prenez un exemple tout simple : vous vous levez le matin. Et là, consciemment ou pas, vous allez donner une forme à votre journée. La façon de vous habiller, ce que vous décidez de faire (ou de ne pas faire), les choix minuscules ou importants que vous allez faire. Et tout ça… c’est déjà une forme de Gestalt.
Ce que propose la Gestalt thérapie, c’est de prendre conscience de ça. De ne plus vivre en pilote automatique. De ralentir. D’écouter ce qui se passe en soi. Parfois, c’est flou. Parfois, c’est douloureux. Mais quand on prend le temps de s’y arrêter, de le sentir pleinement, il se passe quelque chose. Quelque chose de précieux.
Et puis, il y a cette idée forte : ce que je vis compte. Ce que je ressens maintenant, ce n’est pas juste un détail. C’est une porte. Une direction.
C’est ça, la Gestalt. Une thérapie de la présence. Une invitation à remettre de la couleur, de la cohérence, du souffle dans son quotidien. Même (et surtout) quand il semble éteint.
Les grands principes de la Gestalt thérapie
Ce qui rend la Gestalt unique, c’est cette attention à ce qui se passe dans l’ici et maintenant. Pas dans le passé lointain. Pas dans les projections de demain. Non. Là. Dans le corps. Dans le souffle. Dans le regard de l’autre.
Le thérapeute, en Gestalt, est très présent. Il ne reste pas assis à prendre des notes. Il est là. Entier. Présent. Humain. Il vous écoute, vous regarde, vous répond. Et surtout, il vous rejoint là où vous êtes. Sans forcer, dans le non-jugement et la bienveillance.
C’est une thérapie qui se construit à deux. Cette relation thérapeutique est vivante. Le thérapeute est un partenaire de route, pas un expert distant. C’est dans cette qualité de lien que beaucoup de choses se révèlent.
On parle aussi d’un concept fort : le cycle du contact. Il s’agit de comprendre ce qui est dans votre zone d’influence et ce qui ne l’est pas. Un peu comme un aller-retour entre ce que vous ressentez et ce que vous exprimez. Parfois, ce cycle est fluide. Parfois, il est bloqué. Vous vous coupez, vous vous figez, vous vous suradaptez. Et là, le travail commence : repérer ces interruptions, comprendre pourquoi elles sont là, et doucement les traverser.
C’est une pratique subtile, puissante, et profondément respectueuse du rythme de chacun.
Pour qui est faite la Gestalt thérapie ?
Pour toutes celles et ceux qui sentent qu’à un moment… quelque chose ne va plus. Que ce soit clair ou flou. Brûlant ou sourd. Une fatigue émotionnelle. Une perte de repères. Ou simplement une envie d’aller vers soi, différemment.
On voit souvent arriver des personnes qui ont tout donné. À leur travail. À leur famille. À leurs enfants. Et qui, un jour, se rendent compte qu’elles se sont oubliées. Qu’elles n’entendent plus leur propre voix. La Gestalt, dans ces moments-là, peut faire un bien fou.
Mais ce n’est pas uniquement pour « aller mieux ». C’est aussi pour celles et ceux qui veulent s’aligner, se reconnecter, s’ouvrir. Qui sentent que quelque chose d’autre est possible.
Adultes, couples, groupes… tout le monde peut y trouver un espace juste. On y parle stress, burn-out, crises de vie, confiance en soi. Mais surtout, on y apprend à se poser. À s’écouter. À se redécouvrir. Sans jugement.
Parce qu’au fond, la Gestalt, c’est une main tendue. Un « je suis là » quand on ne sait plus très bien où l’on est.
Les bienfaits d’une approche humaniste et globale
Il y a quelque chose de profondément rassurant dans le fait de ne pas être « réduit » à un symptôme. En Gestalt, on ne vous colle pas d’étiquette. On vous regarde dans votre ensemble. Votre corps, vos émotions, votre mental, vos élans, vos blocages… tout compte. C’est ça, une approche globale.
Et ça change tout.
Petit à petit, les choses se remettent en mouvement. Vous commencez à mieux vous comprendre. À repérer vos schémas qui tournent en boucle depuis des années. À créer votre vie et reprendre votre gourvernail, sans chercher à être parfait, mais juste plus vivant, plus aligné.
Vous apprenez à dire non. À poser vos limites. À respirer avant de répondre. À sentir ce qui est juste pour vous. Et à vous respecter, vraiment.
Et puis, il y a quelque chose de très beau : vous découvrez comment vous relier aux autres autrement. En étant plus authentique, plus simple, plus fluide. Parce qu’en se reconnectant à soi, on ouvre naturellement l’espace à des relations plus saines.
C’est ce que beaucoup de personnes disent après quelques mois : « Je me sens plus moi. Plus libre. Et plus proche des autres. »
Le rôle du Gestalt thérapeute
Dans une séance de Gestalt, le thérapeute est avant tout une personne. Formée, bien sûr, et expérimentée. Mais avant tout, le thérapeute est présent, disponible et authentique.
Il ne va pas vous dire quoi faire. Il ne vous corrige pas. Il vous accueille, comme vous êtes. Avec vos mots parfois confus, vos silences, vos peurs, vos élans aussi.
Son rôle, c’est d’ouvrir un espace sûr. Un espace où vous pouvez explorer ce que vous vivez sans peur d’être jugé. Il vous reflète, vous soutient, vous confronte aussi parfois, mais toujours avec respect.
Et ce lien-là, si particulier entre le thérapeute et son client, devient un vrai levier de transformation. Car c’est souvent dans la relation avec l’autre qu’on est blessé… et c’est dans la relation avec le thérapeute qu’on va venir réparer.
C’est un métier à la fois exigeant et magnifique. Il demande de l’engagement, une éthique forte, une formation solide. Mais c’est surtout un métier du cœur.
Une séance type de Gestalt thérapie
Alors, à quoi ça ressemble, concrètement, une séance de Gestalt ?
Parfois, c’est doux. Parfois, c’est intense. Mais jamais pareil.
On commence souvent par un petit moment d’accueil. Comment vous arrivez aujourd’hui ? De quoi voulez vous parler ? Il n’y a pas de script. On commence par un moment de lien, de mise en présence.
Et ensuite… on suit ce qui émerge.
Peut-être une émotion qui monte. Une tension dans le corps. Un souvenir qui revient. Le thérapeute vous accompagne à explorer ça, pas à pas. Il peut vous proposer de mettre en mots, de vous lever, de respirer différemment. Parfois, on fait un jeu de rôle, on parle à une chaise vide (ça peut paraître étrange, mais c’est souvent très puissant). Ou on explore un dialogue intérieur.
Tout est là pour vous aider à entrer en contact avec ce que vous vivez, à le traverser, à le transformer.
Et surtout : vous êtes libre. Rien n’est forcé. On avance à votre rythme, avec ce que vous êtes prêt(e) à déposer.
Comparaison avec d'autres approches thérapeutiques
Il n’est pas rare que des personnes qui viennent découvrir la Gestalt aient déjà testé d’autres approches : psychanalyse, thérapies cognitives, développement personnel en tout genre…
Et souvent, ce qu’elles expriment, c’est ceci : « Là, je me sens vraiment acteur. »
Parce que la Gestalt, ce n’est pas « parler dans le vide » ni « appliquer des techniques ». C’est vivre quelque chose dans la séance. Ressentir. Bouger. Se rencontrer soi-même.
La psychanalyse, par exemple, s’appuie beaucoup sur le passé, l’interprétation, les mots. En Gestalt, on accueille aussi l’histoire, bien sûr, mais ce qui compte avant tout, c’est comment elle se rejoue maintenant. Ce qui se passe dans l’instant. Entre vous et vous. Entre vous et le thérapeute.
Et puis, face aux TCC (thérapies cognitivo-comportementales), qui cherchent à modifier les comportements par des outils, la Gestalt va aller plus loin : elle ne cherche pas à « corriger », mais à comprendre ce qui est vivant derrière un comportement. Et ça, ça change tout.
Finalement, la Gestalt peut aussi très bien se combiner à d’autres approches, mais elle reste profondément humaniste et relationnelle. Et c’est ce qui en fait sa richesse.
Comment se former à la Gestalt thérapie ?
Se former à la Gestalt, c’est bien plus qu’apprendre un métier. C’est s’embarquer dans une aventure humaine. Une vraie.
Le parcours commence souvent par une envie, un appel. Parfois après un burn-out, ou juste avec une intuition profonde : « Je veux accompagner autrement. »
À l’École Humaniste de Gestalt, notre formation se fait étape par étape, pas à pas. Le premier cycle est centré sur soi : apprendre à se connaître, à s’écouter, à prendre sa place. Et c’est déjà un bouleversement. On apprend autant sur soi que sur les autres.
Ensuite, viennent les compétences professionnelles : la posture thérapeutique, l’écoute, la présence, l’éthique, les outils d’accompagnement. On devient praticien, puis thérapeute.
Mais ce qui rend cette formation unique, c’est qu’elle est aussi vivante que ce qu’elle enseigne. Vous expérimentez, vous partagez, et vous vous transformez petit à petit, en douceur. Et vous êtes accompagné par des formateurs engagés, passionnés, qui ont eux-mêmes traversé ce chemin.
Le modèle pédagogique de l’École Humaniste de Gestalt
Ce qui fait la force de l’école, ce n’est pas seulement la qualité du contenu. C’est la manière dont il est transmis. Et surtout, la qualité humaine des personnes qui le transmettent.
Chaque étudiant est suivi de près, avec une attention particulière à son rythme, à ses besoins, à sa singularité. Ce n’est pas un cursus impersonnel. Ici, on vous connaît. On vous écoute. On vous soutient.
Les formations sont en direct — en présentiel ou en Zoom, mais toujours en live. Vous êtes là, avec d’autres, en train de vivre l’expérience. Pas derrière un écran passif. Vous participez. Vous pratiquez. Vous recevez du feedback. Et vous grandissez, séance après séance.
Ce modèle inclut aussi des practicum supervisés, du travail en binômes, des semaines de résidentiel, des espaces de supervision. Tout est pensé pour que la théorie devienne vivante, et que la pratique soit soutenue, sécurisée.
Et puis, il y a ce climat bienveillant, presque familial. Des liens se tissent. Les groupes deviennent des bulles d’évolution, un réseau solide qui perdure bien au-delà de la formation.
Les débouchés professionnels
Ce qui est incroyable avec la Gestalt, c’est que cette formation peut vous ouvrir plusieurs portes — sans vous enfermer dans un moule.
Certaines personnes ouvrent leur cabinet, en libéral. Elles y accueillent des individus, des couples, parfois même des groupes. Et elles créent leur propre manière de pratiquer, en accord avec qui elles sont.
D’autres intègrent leur posture de Gestalt-thérapeute dans des structures : institutions médico-sociales, accompagnement scolaire, services hospitaliers, associations… La dimension humaine et relationnelle de la méthode est précieuse dans ces environnements.
Et puis, il y a celles et ceux qui emmènent la Gestalt en entreprise : dans le coaching, les ressources humaines, la médiation, la prévention du burn-out. Là aussi, l’approche fait des merveilles.
Le point commun de tout ça ? C’est qu’on travaille en profondeur. Avec éthique. Et en se sentant aligné. Parce qu’en Gestalt, on ne devient pas seulement praticien : on devient soi, dans sa posture professionnelle.
Pourquoi choisir une formation en Gestalt aujourd’hui ?
Le monde change. Les repères bougent. On sent bien que beaucoup de gens ne trouvent plus de sens dans ce qu’ils font. Ou qu’ils n’en peuvent plus de courir après quelque chose qui les vide au lieu de les nourrir.
Dans ce contexte, la Gestalt apparaît comme une réponse profondément humaine. Elle nous apprend à ralentir, à écouter ce qui est là, à faire des choix plus conscients. Et elle nous aide à devenir des accompagnants ancrés, solides, disponibles.
Se former en Gestalt aujourd’hui, c’est aussi développer des compétences précieuses : l’écoute, la régulation émotionnelle, l’intelligence relationnelle, la capacité à rester présent même dans l’inconfort. Ce sont des outils essentiels, que ce soit pour une nouvelle activité… ou simplement pour mieux vivre.
Et au fond, c’est une manière de contribuer. D’apporter quelque chose d’utile, de vivant, dans un monde qui en a besoin.
Comment choisir son école de formation ?
On ne choisit pas une école de Gestalt comme on choisirait une salle de sport. Ce n’est pas juste un programme qu’on achète. C’est une expérience qui va vous traverser, vous transformer.
Alors il faut sentir, écouter, et aller voir ce qui résonne.
Est-ce que je me sens accueilli ? Est-ce que les formateurs sont expérimentés… mais aussi humains, accessibles ? Est-ce que le parcours est structuré, tout en respectant mon rythme ? Est-ce que je sens qu’on va prendre soin de moi ?
À l’École Humaniste de Gestalt, cette exigence de qualité est partout. Dans l’équipe pédagogique, qui est soudée, supervisée, formée en continu. Dans l’accompagnement individualisé, qui suit chaque étudiant avec attention. Dans le contenu de la formation, riche, exigeant, mais toujours ancré dans la pratique.
Et puis il y a autre chose : quelque chose de plus subtil. Un climat. Une ambiance. Une manière d’être ensemble. Un respect profond de la personne. Et ça, ça ne s’enseigne pas. Ça se ressent.
La place de la Gestalt thérapie dans le monde actuel
On vit une époque intense. Tout va vite. Trop vite, parfois. Les repères se brouillent, les relations se fragilisent, les émotions débordent ou s’étouffent. Beaucoup de gens se sentent fatigués, perdus, coupés d’eux-mêmes.
Et dans ce contexte, la Gestalt arrive comme une respiration.
Elle ne promet pas des solutions toutes faites. Mais elle offre un espace. Un vrai. Pour revenir à soi. Pour s’écouter. Pour reconstruire du lien — avec son corps, avec ses ressentis, avec les autres. Elle nous apprend à ralentir, à vivre l’instant présent, à redevenir auteur de sa vie.
C’est une approche profondément actuelle, parce qu’elle n’est pas figée. Elle s’adapte. Elle écoute le monde. Elle évolue avec lui. Et surtout, elle replace l’humain — dans toute sa complexité — au centre du processus de transformation.
C’est pour ça qu’elle attire de plus en plus de personnes. Parce qu’elle répond à un besoin essentiel : celui d’exister, pleinement, et d’être en lien vrai.
Vers une rencontre avec soi et les autres
On pourrait résumer la Gestalt en un mot : présence.
Présence à soi. Présence à l’autre. Présence à ce qui est.
Mais en réalité, c’est bien plus. C’est une façon d’avancer dans la vie avec conscience, courage et sensibilité. De ne plus fuir. De ne plus s’adapter à tout prix. De ne plus porter un masque en permanence.
C’est aussi un chemin de transformation : profond, joyeux parfois inconfortable, mais toujours vivant. Et c’est ce qui le rend si précieux.
Si vous sentez que quelque chose en vous appelle à vivre cette méthode — que ce soit pour votre propre évolution ou pour accompagner les autres — alors peut-être que c’est le bon moment pour vous.
À l’École Humaniste de Gestalt, on vous accueille là où vous en êtes. Avec douceur et avec humanité. Et si vous avez besoin d’en savoir plus, de poser vos questions, ou juste de sentir si ça vous correspond…
Je vous invite à prendre un rendez-vous avec l’un de nos conseillers pédagogiques. Sans engagement. Juste pour faire le point, ensemble.
Peut-être que ce sera le début d’une autre vie pour vous ?
Arnaud Sébal
Cet article s'appuie sur le contenu fourni par Arnaud Sébal, directeur et fondateur de l'Ecole Humaniste de Gestalt
Aurélie Marchand
Article écrit par Aurélie, rédactrice web de l'Ecole Humaniste de Gestalt et Gestalt praticienne
Je vous invite à me laisser un commentaire pour me dire ce que vous avez pensé de mon article. Je lis chacun de vos messages.
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FAQ – 5 questions fréquentes sur la Gestalt thérapie
- Est-ce que la Gestalt convient si je n’ai jamais fait de thérapie ?
Oui, tout à fait. L’approche est accessible et progressive. Vous serez guidé à votre rythme. - Est-ce que je dois avoir un diplôme pour me former en Gestalt ?
Non. Le parcours est ouvert à toute personne motivée, avec un vrai désir de transformation et d’accompagnement. - Puis-je me former tout en travaillant ?
Oui. Les formations ont lieu les week-ends et sont pensées pour s’intégrer à une vie professionnelle ou familiale. - Combien de temps dure la formation complète ?
Il existe un parcours classique (3 à 5 ans) et un parcours intensif (entre 16 et 30 mois). À choisir selon votre disponibilité. - Est-ce qu’il y a un accompagnement personnalisé pendant la formation ?
Absolument. Vous êtes suivi par une équipe bienveillante, expérimentée, qui vous accompagne de manière individualisée.