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Burn-out : comment le reconnaître et le comprendre 

Table des matières

Êtes-vous en burn-out ?

Vous allez trouver dans cet article ma vision sur ce thème du burn-out.

Je vais vous faire une confidence : ces dernières années, j’ai reçu beaucoup de personnes qui étaient en burn-out sans en avoir conscience. Chacune de ces personnes était épuisée, démotivée. Un peu comme si elle devait gravir une montagne chaque jour sans en avoir la force. Les symptômes étaient les mêmes. 

Le burn-out est un sujet qui prend de plus en plus d’ampleur dans notre société, un peu comme si aujourd’hui, on doit aller toujours plus loin et que loin n’est pas assez. Ça vous parle ? 

Le burn-out est un sujet très vaste. Vous verrez, on va l’explorer en détails : dans un premier temps, dans ce premier article, et bientôt dans un second ou je vous expliquerai comment en sortir. D’ailleurs, si vous recevez et que vous avez ouvert votre cabinet, ces deux articles sont des pépites pour vous et vos clients. 

Imaginez-vous : selon une étude récente de 2023, 34 % des salariés français se disent en situation de burn-out, soit 2,5 millions de personnes. Le phénomène ne cesse de croître. 

C’est pour dire…

Mais tout d’abord, concentrons-nous sur ce qu’est le burn out et comment le reconnaître. Entre nous, c’est pas si simple que ça de se rendre compte qu’on est en burn-out. Et pourtant…

Le burn-out est un véritable phénomène de société. En 2019, l’OMS l’a officiellement reconnu comme un syndrome lié au stress chronique professionnel. Aujourd’hui, des millions de personnes en souffrent sans même en avoir conscience. Pourtant, comprendre ce qui se passe en soi est la première étape pour aller mieux (mais pas que…). 

Et on va voir que ça touche plus de personnes que l’on peut l’imaginer. 

Dans cet article, nous allons explorer ce qu’est vraiment le burn-out, comment le différencier de la simple fatigue ou de la dépression, pourquoi il survient et quels en sont ses signes les plus courants.

C’est quoi un burn-out ?

Se sentir fatigué, démotivé, c’est normal… beaucoup de gens sont fatigués. 

C’est très important de faire la différence entre une fatigue passagère et le burn-out. Le burn-out, c’est un état de fatigue qui s’installe et qui va aller toucher un état beaucoup plus profond. Quand on parle de burn-out, on parle d’épuisement professionnel. 

Un processus insidieux

Cet état de fatigue intense est venu progressivement et s’installe dans la durée.  Il commence souvent par un investissement excessif dans le travail. Petit à petit, votre énergie s’épuise, mais vous continuez d’avancer, et vous ignorez les premiers signaux d’alerte. Progressivement, vous avez du mal à aller travailler, vous êtes complètement démotivé(e). 

 Et un jour, vous ne pouvez plus gérer. Vous êtes dans cette idée que quelque chose est en train de vous arriver. Vous êtes dans un état particulier, profond. Vous vous retrouvez au milieu de tâches à faire et vous vous sentez démuni(e) : par quoi je commence ? Comment je fais ? 

Puis petit à petit, il y a un moment où ça lâche vraiment. Il y a trop d’anxiété, il y a quelque chose qui vous envahit et du coup ça devient compliqué, bloqué.

Tout le monde ressent de la fatigue après une longue journée. Mais le burn-out va bien au-delà :

  • Vous vous sentez vidé, sans espoir de récupérer avec une simple nuit de sommeil. 
  • Vous perdez progressivement le contrôle, incapable de vous concentrer ou de prendre des décisions
  • Vous ne ressentez plus de connexion avec votre travail, parfois même avec vos proches. 
  • Vous avez l’impression que chaque tâche devient une montagne insurmontable.

Je dirais que le burn-out, c’est vraiment l’affaire de tous. C’est-à-dire qu’avant, c’était un peu mystérieux…c’était réservé vraiment à des personnes très particulières. Mais aujourd’hui, c’est vraiment défini comme un syndrome du quotidien. 

C’est vraiment un sujet important qui n’est pas juste une fatigue. C’est un état d’épuisement physique, émotionnel et mental causé par un stress prolongé. 

On va aller plus en profondeur pour mieux comprendre…

Burn-out ou dépression ?

On confond souvent les deux, pourtant ils sont différents.

Le burn out, c’est un point noir qui résulte d’un stress prolongé lié au travail. C’est un épuisement physique mais aussi mental. Votre cerveau est vraiment saturé, vous n’avez plus d’énergie pour agir, pour accomplir ce que vous arriviez très bien à faire.  

Au niveau émotionnel, vous vous sentez frustré, souvent très irritable, et vous avez besoin de vous détacher de vos responsabilités professionnelles. Vous avez été très investi et vous n’avez plus envie de faire face. 

Vous ressentez de l’anxiété et vous pouvez avoir des symptômes physiques plus spécifiques comme des tensions musculaires, des maux de tête, et des troubles du sommeil liés à une surcharge mentale. Vous n’arrivez plus à dormir parce que vous pensez à votre travail. Ça tourne en boucle dans votre tête et vous n’arrivez plus à en sortir. 

Le burn out touche les adultes mais aussi les étudiants et les adolescents. C’est vraiment lié à cette idée de travailler ou d’apprendre. 

Le burn-out a tendance à s’améliorer avec le repos. Quand vous êtes en arrêt, en vacances, vous n’êtes plus exposé à votre travail et vous retrouvez de l’énergie, même si cela peut-être plus ou moins long. 

La dépression, elle, est plus généralisée. C’est un état émotionnel et mental qui est profondément ancré et qui affecte tous les aspects de votre vie (travail, famille, relations…). Vous allez aussi avoir des troubles du sommeil, mais ils ne sont pas liés qu’au travail. Vous pouvez avoir une prise/perte de poids inexpliquée, une fatigue constante. Vous n’allez pas retrouver votre énergie, même après un congé prolongé. Et puis vous allez avoir du mal à ressentir le plaisir que vous aviez avant. Vous ressentez un ennui profond, un vide existentiel et une perte de sens de votre vie. 

Un burn-out non traité peut dégénérer en dépression. Il est donc essentiel de l’identifier rapidement.

Pourquoi un burn-out arrive ?

Une charge de travail excessive

La surcharge de travail est l’une des premières causes du burn-out. Lorsqu’un employé ou un entrepreneur doit accomplir une quantité de tâches irréalistes et que cela s’inscrit dans la durée, la pression devient insoutenable. Cette pression peut être donnée par l’extérieur, mais aussi par votre interne. Vous êtes dans le trop, vous êtes dans ce volume de travail qui est excessif et qui dure dans le temps. Ça devient votre quotidien, vous n’en voyez plus la fin. 

Vous savez, le cerveau humain est tout à fait capable de gérer des périodes de surcharge, on en a les capacités. Mais un rythme de travail intense, sans moments de récupération, finit par user l’organisme. Le corps et l’esprit, constamment sollicités, n’ont plus le temps de se régénérer. Cette situation peut durer des mois, voire des années, avant que l’effondrement survienne.

Une polyvalence excessive

Je le vois beaucoup. On vous demande de tout faire alors que vous n’êtes pas forcément formé et qualifié. Vous cumulez plusieurs postes et cela devient trop. Par exemple, votre collègue vient de démissionner, et votre responsable vous demande de reprendre une partie de ses tâches en plus des vôtres. 

Vous allez vous retrouver dans une situation où vous allez douter de vous, vous remettre en question. Sauf que, on ne vous a pas formé à reprendre ces tâches particulières.

Puis aujourd’hui, tout est lié à la technologie. Ce domaine avance tellement vite qu’on attend de nous d’être encore plus polyvalent.  Avant, vous apreniez un métier une bonne fois pour toute, et avec votre expérience, vous excelliez. Aujourd’hui tout est différent et vous devez apprendre en plus la technologie qui évolue tout le temps. 

Un manque de reconnaissance

Pour créer un burn-out, il faut qu’il y ait un stress chronique mais aussi un manque de ressources et de soutien.  Se sentir ignoré ou sous-estimé peut être un facteur aggravant. Une personne investie dans son travail, qui ne reçoit aucun retour positif, finit par perdre toute motivation. Le manque de reconnaissance peut venir de la hiérarchie, des collègues, mais aussi de soi-même.

Certaines personnes, malgré leurs efforts, ont l’impression de ne jamais en faire assez. Elles développent un sentiment d’inutilité et de frustration. Quand on se sent invisible ou non valorisé, on finit par se désengager.

Alors que vous pouvez vivre complètement autre chose. D’ailleurs, c’est ce qu’ on vit dans notre école, on est beaucoup à y travailler. Quand une personne de l’équipe a besoin de soutien, on est là, on la soutient jusqu’à ce qu’on trouve des solutions. Donc quand le défi arrive, il devient plus facile à gérer.

Des conflits de valeurs

Lorsque vos valeurs profondes entrent en conflit avec les exigences du travail, un mal-être s’installe. Travailler dans un environnement qui va à l’encontre de vos principes éthiques,  qui ne vous correspondent pas ou encore qui vous contraignent à agir contre votre intégrité est destructeur.

Par exemple, un soignant qui ne peut pas offrir des soins de qualité à cause d’un manque de moyens, ou un commercial qui doit vendre un produit auquel il ne croit pas, risque de développer une souffrance intérieure qui, à terme, favorise le burn-out.

Si vous avez une valeur de reconnaissance importante, et que votre travail n’est pas reconnu, cela va être compliqué pour vous. Si vous êtes perfectionniste, vous avez des exigences trop élevées que vous allez vous imposer à vous même et ça ne sera jamais assez bien à vos yeux. Vous aurez tendance à vous juger. 

Et si vous avez une valeur de bien faire, d’excellence, vous aurez du mal à accepter ce qui vient d’en haut, à cause de la crainte de l’échec, de ne pas être à la hauteur. Je vais même aller plus loin, ça va rejoindre une partie de votre vie, quand vous étiez enfant et que vous ne répondiez pas aux attentes de vos parents. Votre histoire personnelle va venir se rejouer. 

Des conflits avec vos collègues 

On peut avoir par exemple ce qu’on appelle des conflits interpersonnels. Ce sont les problèmes que vous rencontrez avec vos collègues. Ce n’est pas juste une petite interaction à un moment, c’est chronique. Travailler dans un environnement toxique, où la compétition et l’individualisme priment sur la coopération, peut générer un stress intense. Ce sentiment d’isolement renforce l’épuisement émotionnel.

Vous savez, quand on vient travailler, on n’est pas là pour avoir des conflits avec les gens, ni pour avoir des rapports d’inconfort et de pouvoir. On a tous envie de pouvoir travailler, d’apprendre, de faire des activités qui nous plaisent. Sauf qu’avoir des conflits au long cours, c’est pas quelque chose qui est naturel pour nous. Je vais vraiment faire une différence avec une petite interaction et des conflits qui restent dans la durée.

L’absence d’écoute, de collaboration ou de solidarité au sein d’une équipe peut accentuer votre sentiment d’impuissance. De même, un manque de communication avec la hiérarchie ou l’incapacité à exprimer vos difficultés sans crainte de représailles peut vous enfermer.

Et après ?

Comprendre que vous êtes en burn-out est une première étape essentielle. Mais que faire ensuite ?

Vous reposer est un bon début, mais cela ne suffit pas toujours. C’est essentiel pour votre bien-être de réfléchir à ce qui vous a amené là, d’identifier vos besoins et d’apprendre à poser vos limites.

Dans notre prochain article, nous verrons comment prévenir le burn-out et surtout comment s’en sortir durablement. Je vous donnerai des clés concrètes pour que vous puissiez retrouver votre énergie, votre motivation et votre épanouissement.

Ne restez pas seul face à cette souffrance. Il est possible de changer les choses et de reprendre le contrôle de votre vie.

Et si vous avez besoin d’aide, nous pouvons vous aider. Pourquoi ne pas suivre notre formation ? Un bon nombre de nos élèves ont changé de vie et se sont retrouvés en devenant thérapeutes et en ayant un métier qui fait du sens pour eux. 

Et si c’était fait pour vous aussi ?

Vous pouvez contacter nos conseillers pédagogiques en cliquant sur le bouton orange ci-dessous. Ils répondront à vos questions sur notre formation. 

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Arnaud Sébal

Cet article s'appuie sur le contenu fourni par Arnaud Sébal, directeur et fondateur de l'Ecole Humaniste de Gestalt

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Aurélie Marchand

Article écrit par Aurélie, rédactrice web de l'Ecole Humaniste de Gestalt et Gestalt praticienne

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3 réponses

  1. Bonjour et merci pour cet article qui raisonne en moi et m’active énormément.
    J’ai été victime d’un burn out professionnel qui a dégénéré en dépression liée au choc post traumatique.

    Aujourd’hui je prends un nouveau départ
    Au-delà de la thérapie, la formation de Gestalt thérapeute à l’IFAS m’aide réellement.

    J’ai hâte de lire la seconde partie !

    Merci de partager sur ce syndrome encore mal connu et tabou.

    Florence
    GP3 et future GT1

  2. Bonjour Arnaud et Aurélie,
    Merci pour cet article. Justement je demandais qu’elles étaient les différences entre burn-out et dépression. Et vous y avez répondu.
    Sachant que très souvent le burn-out, s’il n’ est pas traité, tourné en dépression.
    Je me disais que aujourd’hui, les personnes qui souffrent de dépression emploient plus le mot « burn-out » pour minimiser et banaliser leur dépression ? C’est une réflexion que je me pose, car j’ en plus autour de moi, les gens parler de « burn-out », alors que leurs symptômes sont plus proches de la dépression.
    Merci beaucoup
    Emilie
    Élève en 5eme année

  3. Merci pour cet article, clair et profondément humain. Il met des mots justes sur une expérience souvent mal comprise.
    La prise en charge du burn-out reste encore très individuelle, comme si tout reposait sur la capacité de la personne à « se relever », à « poser ses limites »…Mais le burn-out est aussi le reflet d’un déséquilibre plus large, d’une organisation du travail qui valorise parfois trop la performance au détriment de la santé au travail. Prendre soin de soi, oui. Et si, peu à peu, on apprenait aussi à prendre soin les uns des autres, dans nos façons de travailler, de collaborer, de reconnaître l’humain derrière le rôle ? ✨

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