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Les points de conscience de l’ici et maintenant

Table des matières

 Comment rester dans l’ici et maintenant quand on évoque son passé !

 

Ce que l’on fait régulièrement, au cours d’une séance de Gestalt-thérapie ou d’un partage lors d’un stage de notre formation, c’est de prendre un temps pour regarder notre passé récent.
En amenant de la conscience sur une expérience, on active le cerveau d’une manière particulière, on crée de nouvelles connexions entre le cerveau limbique, émotionnel et le cortex préfrontal, qui permet la réflexion, la mentalisation.

On est toujours dans l’ici et maintenant, mais on met en place un processus de conscience.
Une des grandes spécificités de la maniere de travailler sur soi en Gestalt-thérapie Intégrative, est que quand vous vous remémorez quelque chose de votre passé, vous ne revenez pas dans votre passé.
Vous retrouvez, en restant dans le présent, la conscience de ce que vous avez vécu et éprouvé dans le passé.
Vous restez dans le présent, dans ce champ élargi du présent.

 

Cela reste de l’ici et maintenant, parce que vous allez « sélectionner » des éléments de ce qui s’est passé. Chaque jour vous vivez une multitude d’évènements, de situations, de relations, d’émotions. Ce que vous allez retrouver, et sélectionner, vous le faites à partir de votre état de conscience du présent.

 

La Gestalt-thérapie Intégrative est un travail sur le présent, dans l’ici et maintenant. L’idée c’est de regarder ce que j’ai vécu et de voir comment je le regarde justement maintenant.

C’est pourquoi, par rapport à d’autres approches, nous rajoutons cette notion de points de conscience. Il ne s’agit pas de raconter le passé, il s’agit d’éprouver ce que l’on ressent, maintenant, quand on parle du passé.

Le point de conscience c’est précisément : Comment est-ce que c’est, maintenant, de retrouver cet événement, cette situation ?

 

Pourquoi fait-on cela ? On peut imaginer que, au moment où vous avez vécu cette expérience, vous n’étiez peut-être pas complètement dedans – peut-être votre environnement n’était-il pas le plus facilitant pour être en contact avec vous-même.

Par exemple : Vous êtes en train de conduire votre voiture.
A côté de vous il y a votre conjoint(e) qui est là et qui vous parle (la voiture est un espace clos qui déclenche de l’intimité, donc on y parle beaucoup).
Et là votre conjoint(e) vous dit quelque chose de très important, qui concerne votre relation. Mais vous, vous êtes au volant et vous devez faire attention à la route.
Il y a une partie de vous qui écoute et une partie de vous qui est concentrée sur la route, ce qui vous coupe de la possibilité de vivre pleinement l’expérience.
Le point de conscience va permettre à l’émotion qui n’a pas pu être présente à ce moment-là d’émerger. En le réactualisant on va achever des gestalts (petites et grandes).

Quand vous parlez dans une séance ou un partage de quelque chose qui vous est arrivé, ce n’est pas revenir en arrière, c’est retrouver, ici et maintenant, la totalité de votre puissance, de votre responsabilité, de votre pouvoir.
Beaucoup de personnes vivent coupées d’elles-mêmes, dans quelque chose d’automatique, presque robotisé.

En ayant la possibilité de vous approprier plus complètement vos expériences, vous allez trouver dans votre vie des possibilités de vous ajuster, de vous réguler.

Partager à son thérapeute son expérience, c’est une chance d’achever des gestalts, de retrouver votre pouvoir (au sens positif du mot).

 

Ce concept des points de conscience nous permet d’évoluer constamment, de nous ajuster à ce que nous devenons chaque jour.

 

Arnaud Sébal

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