Mon histoire avec le bonheur.
Durant toutes ces années j’ai fait des séances individuelles, j’ai toujours eu un agenda complet pendant toute ma carrière, j’ai aussi fait beaucoup de travail de groupe et animé un très grand nombre de stages.
Toutes ces expériences m’ont permis de voir dans le réel comment les concepts fonctionnent avec les personnes, et tout au long de ces années je me suis toujours attaché à transformer et ajuster mon travail. Je me suis vraiment aperçu que l’on pouvait parfois un peu tomber dans un piège, c’est-à-dire faire de la thérapie pour régler ses problèmes en oubliant d’être heureux.
Il existe beaucoup d’approches thérapeutiques qui sont centrées sur la résolution des problèmes. Mais je me suis rendu compte que ce n’est pas parce qu’on enlève les problèmes, un peu comme par magie, qu’on va forcément être plus heureux.
Justement parce qu’il est très important, pour être heureux, de changer sa vision intérieure.
C’est pourquoi, au long des années, j’ai ajouté à la thérapie une vraie réflexion par rapport à l’existence, dans l’idée de proposer une philosophie de vie, avec des outils concrets et pratiques qui permettent d’augmenter son niveau de bonheur.
En effet ce que nous disaient nos nouveaux élèves et nos étudiants, c’est qu’en plus de comprendre la Gestalt et de mettre en pratique l’enseignement et les concepts pour apprendre le métier extraordinaire qu’est celui de Gestalt-thérapeute, il se passait une chose singulière :
c’est qu’ils étaient plus heureux dans leur vie.
Je me suis alors mis à réfléchir sur cette idée du bonheur.
Comment est-ce que nous pouvons choisir le bonheur ?
Comment est-ce que nous pouvons le créer ?
La vie s’écoule vite et nous pouvons la passer à vivre des expériences sans les comprendre et à régler nos problèmes en oubliant d’être heureux.
Pour moi, en étant authentique avec vous, je pense que c’est presque, un devoir d’être heureux.
Pourquoi ?
Parce que quand nous sommes heureux, nous participons à rendre les autres heureux et nous vivons tous dans des conditions matérielles qui sont quand même plutôt favorables par rapport à la majorité de la population dans le monde.
Mais comment le fait d’être heureux va-t-il aider les autres ?
C’est l’aspect systémique de cette approche : les personnes de la famille ne font pas nos stages, mais dans la famille il y a quand même des choses qui changent.
Et parfois, c’est très étonnant. J’anime aussi avec mon équipe des séminaires résidentiels où l’on travaille sur soi intensivement, et il se passe souvent des choses tout à fait extraordinaires.Il y a des relations qui se transforment.
Les relations avec les parents peuvent aussi s’améliorer.
Nous travaillons avec le concept que nous ne pouvons pas changer nos parents, mais en fait, lorsque nous acceptons l’idée que nous ne pouvons pas les changer, parfois les parents changent.
Si nous persistons à vouloir changer les autres, cela ne peut pas fonctionner parce qu’ils résistent.
Mais quand nous lâchons cette demande et que nous sommes dans l’intention de les accepter, cela ouvre la porte à des changements surprenants.
Et c’est très beau :
une personne qui travaille sur elle transforme son environnement et rayonne sur un grand nombre de gens.
2 Responses
Bonjour Arnaud
Je rends grâce pour cette approche de gestalt integrative, pour cette méthode therapeutique et pour cette philosophie qui change ma vie de jour en jour. Oui je choisis aujourd’hui et chaque jour d être plus heureuse dans ma vie et je remercie pour les myriades de possibilités et d opportunités que la vie m offre.
Mon cœur s ouvre un peu plus de jour en jour je peux réguler les émotions de mieux en mieux et je suis vivante. En touchant la vie qui fourmille en moi je prends conscience du cadeau que je suis.
Et ainsi je m » entoure de douceur je prends soin de moi pour offrir aux êtres un partage profond authentique chaleureux et dans la pleine attention.
Je dis merci à la vie de t avoir mis sur mon chemin.
À plaisir d un partage prochain.
Patricia Bonneville
Bonjour Arnaud,
Un grand merci à toi pour cet accompagnement quotidien que j’ai plaisir à découvrir dans ma messagerie. Pour cette idée du bonheur, c’est une question actuellement en moi. D’un côté je me dis que tout est possible à chaque instant et que je peux choisir à chaque instant une expérience qui me fera du bien, qu’elle soit toute petite ou très grande, et donc ensuite d’être bien avec les autres. D’un autre côté, je me dis qu’agir ainsi me met dans une situation de dépendance. Mon bonheur est dépendant. Ça devient presque une « dictature du bonheur ». Je ressens que la Gestalt m’a beaucoup apporté (surtout dans un domaine où je ne pensais pas y parvenir, c’est à dire la relation à mes parents), néanmoins je ressens encore un manque : de savourer naturellement et à chaque instant la vie. Ça reste de l’ordre de la pensée « oui je suis heureuse », « oui je savoure le lever du soleil, les nuits étoilées, le confort de ma maison, le fait d’avoir un corps qui fonctionne (quand il n’est pas grippé !), etc. Ce n’est pas encore un état intérieur permanent qui ne nécessiterait aucun effort, en tout cas, aucun effort de conscience pour se focaliser sur le positif. Je n’arrive pas encore à ressentir « gratitude à la vie ».
Je te remercie pour tout ce que tu apportes.
Bien à toi
Danièle Chabalier