Propos sur le Bonheur – Lettre 1
Un article et un exercice pour en savoir plus
Ces prochaines semaines, je vais vous parler du bonheur.
J’ai envie de vous raconter l’histoire du bonheur dans notre école. Je dirige l’IFAS depuis 21 ans.
Au cours de toutes ces années j’ai fait des séances individuelles, j’ai toujours eu un agenda complet pendant toute ma carrière, j’ai aussi fait beaucoup de travail de groupe, j’ai animé un très grand nombre de stages…
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Toutes ces expériences m’ont permis de voir dans le réel comment les concepts fonctionnent avec les personnes et tout au long de ces années je me suis vraiment attaché à transformer et ajuster mon travail ; et je me suis vraiment aperçu que l’on pouvait parfois un peu tomber dans un piège, c’est-à-dire faire de la thérapie pour régler ses problèmes en oubliant d’être heureux.
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Il y a beaucoup d’approches thérapeutiques qui sont centrées sur le fait de résoudre les problèmes. Mais je me suis aperçu que ce n’est pas parce qu’on enlève les problèmes, un peu comme par magie, qu’on va forcément être plus heureux. Justement parce qu’il est très important, pour être heureux, de changer sa vision intérieure.
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C’est pourquoi, au cours de toutes ces années j’ai ajouté à la thérapie une vraie réflexion par rapport à la vie, dans l’idée de proposer une philosophie de vie, avec des outils concrets et pratiques, qui permette d’augmenter son niveau de bonheur.
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Ce que nous disaient nos nouveaux élèves et nos étudiants, c’est que, en plus de comprendre la Gestalt et de mettre en pratique enseignement et concepts pour apprendre le métier extraordinaire qu’est celui de Gestalt-thérapeute, il se passait une chose singulière, c’est qu’ils étaient plus heureux dans leur vie. Comme une sorte de bénéfice en cadeau. Il y a donc un stage découverte qui, comme son nom l’indique, permet de découvrir notre travail.
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C’est un stage qui donne beaucoup de clés et surtout il produit une expérience. Et quand nous retrouvions les gens après le stage découverte (il y a ensuite un cycle d’approfondissement qui comporte 7 week-ends) nous pouvions constater dans les partages (parce que dans les stages, il y a des moments de partage en groupe) que, assez vite en fait, les personnes augmentaient vraiment leur capacité à être heureux – et du coup je me suis mis à réfléchir sur cette idée du bonheur.
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Comment est-ce qu’on peut choisir le bonheur ?
Comment est-ce qu’on peut le créer ?
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La vie passe vite et on peut passer sa vie à vivre des expériences sans les comprendre et à régler ses problèmes en oubliant d’être heureux.
Pour moi, en étant authentique avec vous, je pense que c’est un devoir d’être heureux.
Pourquoi ? Parce que quand on est heureux on participe à rendre les autres heureux et nous vivons tous dans des conditions matérielles qui sont quand même plutôt favorables par rapport à la majorité de la population.
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Mais comment le fait d’être heureux va-t-il aider les autres ?
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Ce que nous avons remarqué, c’est qu’une personne qui fait des stages avec nous peut modifier son environnement.
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C’est l’aspect systémique de cette approche : les personnes de la famille ne font pas le stage, mais dans la famille il y a quand même des choses qui changent. Et parfois c’est très étonnant. J’anime aussi avec mon équipe des séminaires résidentiels où l’on travaille sur soi intensivement, et il se passe souvent des choses complètement extraordinaires.
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Encore cet été, pendant que les personnes sont avec nous dans le résidentiel, les autres, eux, ne sont pas avec eux en stage – et pourtant ils se mettent à envoyer de drôles de textos, vraiment étranges… « Tu sais ma chérie, je réalise que je t’aime ». Il y a des relations qui se transforment.
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Les relations avec les parents peuvent se transformer aussi. Nous travaillons avec le concept qu’on ne peut pas changer ses parents, mais en fait, quand on accepte qu’on ne peut pas changer ses parents, parfois les parents changent.
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Si on persiste à vouloir changer les autres ça ne marche pas, parce qu’ils résistent. Une mère pourrait dire : « Ce n’est quand même pas ma fille qui va me changer ! » Mais quand on lâche cette demande et quand on est dans l’intention de les accepter, cela ouvre la porte à des changements surprenants.
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Et c’est très beau : une personne qui travaille sur soi et transforme son environnement rayonne en fait sur un grand nombre de personnes.
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Pour nous, il est extrêmement important, à travers toutes nos activités et à travers les valeurs que nous partageons, de participer à faire en sorte que les personnes aient des relations meilleures, qu’elles se comprennent mieux et donc à la fin soient beaucoup plus heureuses.
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La première année qui suit le stage découverte, qui s’est appelée pendant longtemps « La Force de la Gestalt », va s’intituler maintenant « Choisir et Créer le Bonheur ». J’ai repensé les stages, c’est-à-dire que nous allons garder toute la force du travail, tous les concepts puissants que nous avons expérimentés et qui marchent très bien, en ajoutant toujours des modifications.
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Et la ligne directrice va être : Oui, on peut améliorer son niveau de bonheur, c’est possible.
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Et je vous dis que c’est possible parce que j’en parle en connaissance de cause : c’est quelque chose que je constate pour moi – je suis beaucoup dans la joie de vivre maintenant, et je le constate aussi vraiment de manière tout à fait générale chez les élèves qui travaillent avec nous.
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Nous devons donc nous occuper de notre bonheur et de celui des autres.
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Commencer par un exercice sympathique ci-dessous !
L’exercice : Identifier
Dans votre recherche, il est important de comprendre ce qu’est le bonheur pour vous et de pouvoir l’identifier.
Préparation
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Je me pose dans un endroit calme où je peux me concentrer quelques minutes.
Je ferme les yeux et je prends quelques respirations profondes.
Maintenant, je me centre sur mon cœur, au centre de ma poitrine.
J’ouvre les yeux doucement.
Exploration
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Acceptation
Respirez tranquillement et acceptez toutes vos sensations, vos impressions agréables ou désagréables, permettez-leur simplement d’être là.
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Ajustement
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Comment était votre ressenti dans ces trois moments ?
Pourquoi vous êtes heureux ?
C’est grâce à quoi ?
Avez-vous senti que vous donniez et receviez ? (voir l’article de la semaine dernière ICI)
Si vous avez senti une gêne, pourquoi ?